Quand je me suis lancée dans cette aventure, j’avais une idée… mais aucun contact dans le monde de l’art visuel, ni la moindre expérience en direction artistique.
Page blanche.
Il y a toujours une naïveté au départ d’un projet, et c’est souvent une chance : on ne sait pas encore tout ce qu’on ignore, alors on avance, un peu inconscient, mais sincère.
Je dois beaucoup à Céline Foissey, l’artiste qui a signé la première collection. En vérité, c’est elle qui m’a accompagnée et pas l’inverse.
Lancer une nouvelle entreprise, c’est ce qu’on appelle “se mettre dans le trouble”, mais du beau trouble : celui qui t’oblige à apprendre. L'entrepreneuriat est un excellent terrain de jeu pour jouer sa peau et se mettre à l'épreuve.
LFDC m’a forcée à développer de nouvelles compétences, mais surtout un nouveau rapport au temps. En consultation, quand je bute sur un enjeu, je plonge dans ma bulle. Je peux y rester tout un week-end, à réfléchir. Avec LFDC, c’est autre chose : cette entreprise vit au rythme de la gestion de projet. Il faut faire avancer plusieurs pièces du puzzle à la fois, décider ce qui vient avant quoi, garder la tête claire pendant que tout bouge.
Je déteste la dernière minute, j’aime planifier. Et pourtant… j’ai échappé quelques balles.
Le lancement a été repoussé plusieurs fois. J’ai travaillé sept jours sur sept depuis la fin août. Si vous lisez ces lignes, c’est que le projet est enfin né. Et ça, c’est ma plus belle victoire.
Aujourd’hui, je me sens tout à la fois heureuse, pleine de doutes, seule et entourée.
Un joli cocktail d’émotions, sans doute le goût authentique de tout lancement!